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Le safran au fil des millenaires |
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Une épice de légende : le mystère des origines
Sa présence est attestée, depuis plus de 4500
ans en Mésopotamie ou au Cachemire mais on ignore son
vrai berceau d’origine.
Dès l’Antiquité, la fleur de safran fait
l’objet de nombreuses légendes.
Les grecs lui prêtent une origine divine ; elle est symbole
de pureté pour les assyriens qui la font cueillir par
de jeunes vierges, objet de culte chez les phéniciens
et fleur sacrée pour les bouddhistes. |
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Le Crocus Sativus se répand très rapidement sur tout le pourtour
du bassin méditerranéen, grâce aux marchands phéniciens.
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La magie du safran, paré
de toutes les vertus
Dès 1552 avant JC, un papyrus égyptien fait l’inventaire
des vertus médicinales du safran. Hippocrate, Homère,
Virgile évoquent aussi ses propriétés stimulantes,
digestives, antispasmodiques qui ne se sont jamais démenties
depuis.
Depuis l’Antiquité, il est aussi fort apprécié
pour teindre les étoffes d’un jaune lumineux :
toges de l’Egypte antique, vêtements royaux, voiles
des romaines, enluminures moyenâgeuses, tuniques des moines
bouddhistes. Sa couleur hautement symbolique a valeur de richesse
et d’allégresse. |
Enfin, son usage culinaire
le place sans conteste au premier rang des épices dans
le monde. Le safran du Quercy embellit aussi bien un mets salé
qu’un mets sucré, lui apportant une touche d’or,
une suavité, une chaleur sans jamais être piquant,
et ce, à dose infinitésimale.
Il était largement utilisé au Moyen-Âge
dans de nombreux plats : le plus célèbre, en Quercy
étant le mourtaïrol servi lors des grands événements.
Localement, les charcutiers confectionnaient des tripes ou pieds
de porcs au safran. Aujourd’hui, il revient en force,
dans la cuisine, parfumant viandes et poissons, riz et pâtes.
Il rehausse subtilement la saveur de nos desserts traditionnels
: gâteaux, entremets, glaces. |
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Les légendes du safran
Du fait de sa floraison subite et mystérieuse, le safran
à une origine divine pour les grecs :
Le jeune Crocos et son ami Hermès jouaient ensemble à
lancer le disque ; au moment du lancer, Hermès fut ébloui
par le soleil et son disque frappa Crocos au front d’une
blessure mortelle .Là où le sang avait coulé,
sortit de terre une belle fleur aux stigmates rouge sang qui
devint symbole de vie et de résurrection.
Les romains jonchaient de safran en poudre le sol des salles
de banquet et de théatre et même les rues, les
jours de triomphe . C’est ainsi que 90 kilos de safran
furent utilisés pour la parade de la flotte de guerre,
au temps de Ptolémée.
Michel-Ange a peint les fresques de la chapelle Sixtine avec
un mélange de stigmates de safran, de blanc de travertin
et de poudre d’ombre.
La légende veut qu’Alexandre aurait été
arrêté dans sa conquête par le safran .
Ayant installé son campement , un soir, sur une plaine
dénudée du Cachemire, il fut surpris le lendemain
matin de retrouver son armée isolée dans un océan
de fleurs mauves. Croyant à un maléfice, il rebroussa
chemin . Les cachemiri repoussèrent l’envahisseur
sans combattre ! |
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